Le soir du vernissage de l'exposition "J'ai tué le petit Grégory" il pleuvait averse. Mais malgré le temps épouvantable la galerie Au Chien Qui Mord était bondée à chier. Dehors des groupes se formaient sous des parapluies extra-large. Un taxi s'arrêta devant la galerie mais, personne n'en descendit. A l'interieur le champagne coulait à flot. Les rails de coke faisaient office de canapés. Au fond de la galerie, assis sur des poufs, Michel Houellebecq et Philippe Sollers discutaient à voix basse. Près du bar, Ariel Wizman tentait désespérément de caler un disque de jungle sur sa nouvelle platine TECHNICS MK2 1210 achetée 250 euros sur Ebay. Quelqu'un proposa de passer le dernier Autechre. Les visages se détournèrent de l'inconscient. Comme tous les soirs de vernissage les personnes présentes étaient heureuses, enjouées, cultivées, sexy, mis à part bien sûr nos deux écrivains cités ci-dessus. Un seul élément manquait pour que cette soirée soit parfaite. Un élément de taille. L'ARTISTE.
Il allait dire cette simple phrase.
J'ai tué le petit Grégory.
J'ai tué le petit Grégory.
J'ai tué le petit Grégory.
On lui demanderait surement de répéter.
Il en était sûr.
Sa bite à couper.