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22.5.10

P A N ! _ L e s C l o c h a r d s C é l e s t e s _ 23.05.10


PYGMY




Je marchais la nuit, je marchais en diagonale porté par le vent, contre le vent, je tirais des bords, j’étais cette embarcation et le vent était le temps qui pousse, passe et auquel on s’accroche pour qu’il emmène et porte, le temps. Embarqué dans le vent, embarqué dans le temps, je tirais des bords de tous côtés dans les sillons de la terre retournée et noire et mouillée dans la nuit, quelle saison alors si la terre avait été retournée ?


Extrait de La vive allure, de Mathieu Diebler.





C'est enfin une époque de soleil à marcher à travers champs, à flâner sur les trottoirs si on va moins loin par là, si on ne prend pas le train, c'est enfin une époque à parler seul dans la nuit en regardant vers le ciel comme s'il allait vous répondre, c'est un temps à errer et à tutoyer de grandes étendues pâles, et plus bas, ici bas même, à fêter les Clochards Célestes comme les descendants des grands vagabonds qu'ils sont, de Jack Black le Père selon Burroughs aux poètes beat, de Bardamu les pieds dans la merde mais la tête dans les étoiles, et jusqu'au bout de la nuit, à Artaud le Mômo revenant de l'enfer - car qui sait qui va aux cieux, qui en vient et qui vit en enfer, ici, sur ces bitumes, sur ces chaussées sous nos yeux ?


Alors nous allons fêter à notre manière, nous, le Cercle Pan!, et aussi Yoann Bazin, notre comparse à l'origine du projet, ces fameux Clochards Célestes en musique, en concerts bien sûr, avec le rêve américain de Pygmy Johnson and The Dead Deers, les horizons russes de Yegor Vorine, le solo joué une seule fois en l'honneur de l'évènement par le mythique Joey Reducer et enfin ce que, peut-être déjà dans les conventions de hobos où les coups partaient vite, on aurait aimé et surtout sur lequel on aurait dansé et hurlé, le rock'n roll seul de Yira Yira. Entre les concerts, Yoann Bazin vous fera écouter ce qu'il a préparé pour l'occasion quand ce ne seront pas une (re)lecture du fameux YEGG, de Jack Black, par Mathieu Diebler accompagné des musiciens Automne Lajeat et Michel Thiboult, une déclamation de Mathilde Tixier ou l'incarnation sonore d'un poème beat de Ginsberg par Fred Périé qui résonneront. Quant aux murs,et puisqu'il en faut malgré la volonté d'un ciel sans grillage, on y aura alors accroché les peintures de Léo Dorfner et les pastels de Mathilde Tixier.


Tout ceci n'aurait pas lieu si un lieu absolument idoine ne pouvait accueillir l'évènement : la Gare Aux Gorilles d'où, il y a un siècle, des vagabonds allaient voir ailleurs si l'herbe n'était pas plus verte en s'embarquant sans ticket à l'arrière des wagons de marchandise. La Gare Aux Gorilles est un lieu éphémère ouvert l'automne dernier, c'est une ancienne gare de la petite ceinture qu'on trouve très facilement lorsqu'on sort du Métro Corentin Cariou. A l'entrée, une charmante jeune fille vous invitera à une participation financière libre à l'évènement qui sera distribuée entre les artistes.


Nous vous accueillerons donc le dimanche 23 mai de 17h à 0h00 avec un arrêt des musiques trop fortes à 22h. Le programme commence dès 17h30 par des lectures. A dimanche. Amicalement. Le Cercle Pan! / http://panblog.typepad.com


Enfin, pour information, Mathieu Diebler lira des extraits de son dernier roman, La vive allure, cité en ouverture de cet article, le jeudi 20 mai à la Galerie Chappe (Paris 18ème), et vous pourrez retrouver le Cercle Pan! le lundi 31 mai à La Java (Paris 10ème) pour la clôture du Nouvel An Belge, le dimanche 13 juin à l'Angora (Paris 11ème) pour une soirée P A N ! avec Philippe Heumann et Mathias Durand autour d'un chanteur indien fascinant puis le lundi 21 juin, au matin, en l'Eglise Saint Eustache, à l'invitation du Diocèse et de Mathias Durand.




Flyer_gag_cl


Photograhie du haut, Pygmy Johnson, auteur inconnu ; photo du bas, flyer de l'évènement sur une peinture de Léo Dorfner.




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