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29.4.10

FACEFUCK "Souriez, vous êtes niqués."




Facefuck ne vous prend plus seulement la tête en photo, il vous encule à sec.

C'est assez simple, pour une fois c'est un utilisateur de Facebook qui s'exprime.

Et ce type ne faisait rien de plus, certainement moins, que vous sur Facebook.

Seul point de désaccord avec ce qu'il écrit : il dit vouloir se servir de Google Buzz à la place de Facebook, ce qui est à mon avis tout aussi problématique, exactement dans les mêmes termes. Google Buzz est une saleté qui s'est implémentée sans autorisation chez les niais qui utilisent Gmail, et qui sert à élargir la collecte de données avec une ampleur démultipliée. Le seul avantage de Google Buzz et que pour l'instant, il court encore loin derrière Facefuck pour ce qui est de la richesse des profils comportementaux enregistrés sur leurs serveurs.

En tous cas, ça ne fait que confirmer ce que je dis de ce site depuis un bail à propos de ce colossal étron blanc et bleu.

Je sais donner l'impression de diaboliser la chose, mais c'est un constat objectif. Prenons une série d'exemples simples : vous payez pour l'eau ou l'électricité que vous consommez. Vous payez pour tous les services et les produits que vous utilisez.

Ah, vous allez me dire : la télévision, elle, est gratuite. Bonne pioche : on sait depuis un moment que ce qui intéresse les chaînes de télévision, c'est votre temps de cerveau disponible. ça n'est plus de vous proposer un panel de programmes parmi lesquels faire votre choix. Tout est question de marketing, les chaînes devant développer et diffuser les programmes les plus attractifs pour valoriser les écrans publicitaires. Tout est bon : démagogie, voyeurisme, putasserie à paillettes, séries en rafale. Les écrans de publicité sont diffusés parce qu'on sait, en face, en haut, que vous allez les voir, et que les annonceurs paient cher pour ça.

Facebook et les autres réseaux sociaux vous sont proposés gratuitement.

On vous propose gratuitement quelque chose qui vous occupe plusieurs heures par jour. Qui centralise vos connexions et vos conversations. Qui garde les traces de vos soirées irl. Qui garde les traces de vos amis, quand bien même eux ne sont pas sur Facebook.

On vous propose gratuitement quelque chose qui vous permet de vous inscrire dans la tendance de l'époque : l'hypervalorisation de soi. Vous ne faites rien, mais vous avez un réseau. Vous ne produisez rien, mais vous réagissez chaque heure à à la vacuité des autres membres. Vous avez votre quart d'heure de micro-gloire en permanence, sur le net. Et vous croyez réellement que tout cela ne vous coûte rien.

Le pool qui dirige Facebook, vous croyez que ce sont des philantropes ? Non. Car vous payez le service en données personnelles.

Vos noms, vos photos, vos contacts, vous les donnez à Facebook en échange d'une interface à la con et d'une tapée d'applications qui elles aussi récupèrent vos données. Chaque option ajoutée par Facebook à son interface a d'abord été pensée pour collecter des informations supplémentaires. Demandez à ceux qui travaillent dans le marketing ou la prospection commerciale. Demandez à ceux qui constituent des bases de données comportementales. Ils vous diront que Facebook est le plus puissant agrégateur de données personnelles, une véritable mine d'or pour les industries.

On apprend maintenant que Facebook va mémoriser petit à petit votre surf. Facebook Connect, ça s'appelle.

Cette merde blanc et bleue ne sera plus un site parmi d'autres dans votre navigateur, mais la porte d'entrée, le petit digicode qui vous précède partout (et enregistre où vous allez).

Collecter encore plus d'informations. Les échanger avec des tiers sans votre consentement. Les donner aux développeurs des applications. Les donner à ses partenaires commerciaux. Les donner aux autorités, bien sûr, au moins américaines, lorsque celles-ci le demanderont (et d'autres articles tendent à prouver qu'en ce moment, la NSA cherche un moyen de recentraliser le trafic internet occidental afin de pouvoir visualiser et contrôler tout ce qui s'y passe - optique "sécuritaire" bien sûr, optique controlaire encore plus sûrement).

Tout ça me débecte vraiment, et il n'y a que la force de l'habitude et les illusions de l'excess conviviality qui vous font penser différemment. Le poids du nombre, aussi. La pression sociale. Des forces incommensurables qui renversent à coup sûr votre libre arbitre, n'est-ce pas ? Dommage que ça vous empêche aussi de vous poser quelques questions de base.

Si des institutions comme la CNIL ou le Secrétariat d'état au numérique posent en ce moment la question du "droit à l'oubli" et de la protection des données personnelles dans un environnement 2.0, si Google collectionne les procès dans le monde, c'est peut-être que je ne suis si parano que ça. C'est peut-être que vous foncez tête baissée dans un piège tellement grand que vous n'en voyez pas les contours.

C'est peut-être que sous leur visage souriant et leur discours de modernité, les Facebook et Google sont juste en train de vous niquer. Il suffit pour s'en convaincre de lire les propos de leurs dirigeants sur la vie privée : ils ne voient pas en quoi elle devrait encore exister à l'avenir.

Et on vous fait croire que vous conservez le choix de ce que vous publiez. Que vous gardez la maîtrise.

Bin oui, bien entendu. De la même façon que vous choisissez ce que vous regardez à la télévision, n'est-ce pas... De la même façon que vous pouvez réellement bannir les OGM de votre alimentation ou ne faire que dans le développement durable.

Vous êtes un peu réveur, surtout.

Le prétexte démocratique, l'illusion du libre arbitre, c'est toujours ce qu'on met en avant pour justifier les stratagèmes les plus sordides.

Si Google et Facebook façonnent la vie virtuelle d'aujourd'hui, ça a également des impacts sur la vie réelle. Oubliez votre vie privée, vous l'avez déjà galvaudée en l'exposant, aussi peu soit-il, sur ces sites "conviviaux". Oubliez votre libre arbitre, Facebook s'occupe de votre réseau d'amis et renifle vos traces sur le net pour enrichir sa bibliothèque de profils. Oubliez votre CV, Google en fournit un bien plus complet au monde entier.

Tirez-vous de là, arrêtez de participer à cette mascarade, arrêtez de renforcer ces entités malsaines.

ça vous va bien de vomir sur Microsoft, Apple ou Vivendi, si vous offrez vos culs à Facebook et Google. Vous payez leur "service" avec vos données personnelles, et les financiers qui entourent le boutonneux médiatique qui a lancé cette lèpre ne voient que le profit qu'ils en retireront, que vous le vouliez ou non. On vous a donné l'illusion d'avoir le choix, mais soyez-en sûrs : vous ne l'avez pas.

Lisez les liens qui partent du texte linké plus haut. Allez sur le site du Guardian. Renseignez-vous sur Facefuck. Renseignez-vous sur ce qu'en disent les organisations soucieuses de la protection de la vie privée, en France comme aux USA.

Commencez surtout par vous interroger sur la place que cette lèpre prend dans votre vie. Repensez à tous ceux que vous avez déjà gonflé en consultant votre compte FB pendant que vous êtes au resto, dans un bar ou entre potes. Essayez de vous souvenir comment vous faisiez avant Facebook. Demandez-vous sérieusement ce que ça vous a apporté, et si ça mérite effectivement d'avoir transmis en échange autant d'informations sur vous et vos proches.

Conseils : ouvrez un blog, un site, créez des listes de diffusion, des réseaux privés : y a 5 ans on créait nos listes de diffusion où on pouvait stocker images et contenus. Nos FAI en avaient copie, mais ça s'arrêtait là. Et on savait paramétrer ces listes comme on le voulait, on n'était pas esclave des CGU rédigées non pas par quelques boutonneux de la Silicon Valley mais par les juristes cyniques que leurs financiers cupides font travailler sur la question. Renseignez-vous sur la valeur d'une information sur vous. Combien coûte votre nom ? Votre photo ? Combien coûte votre liste d'amis, les groupes auxquels vous adhérez ? Qu'est-ce que cela dit sur vous, et qui va pouvoir en tirer profit ? Comment allez-vous empêcher que le développeur de cette petite application de géolocalisation sur Facebook transmette la photo de votre petite amie en bikini à ce site de rencontres adultérines en Australie ? Comment le saurez-vous ?

Posez-vous quelques questions sur ce typhus qui vous occupe plusieurs heures par jour, et refusez ces technologies orwello-nasdacquiennes.

On vous dit qu'elles sont inoffensives. On vous dit que vous avez le choix. Vous avalez ça ? Vous êtes mignons.

Mais vous n'êtes pas aussi "connectés" que vous le croyez, et vous êtes beaucoup plus menacés que vous ne le pensez. Zappez ces pièges 2.0, c'est urgent, maintenant. Je continue à halluciner sur ce qu'on vous faire faire, sur ce qu'on vous fait accepter sans réaliser les conséquences, sous le désopilant prétexte de "rapprocher les gens".

Vos proches n'attendent pas une interface de merde pour être "proches" de vous, si ? Facebook ne sert qu'à vous rapprocher de gens que vous ne connaissez pas, mais qui sont ravis d'en apprendre toujours plus sur vous.

Alors choisissez, le temps presse : protégez-vous du typhus Facebook, protégez-vous de la pieuvre Google. Ou acceptez de vous prosterner aussi devant les fichiers Edvige ou Cristina, acceptez d'être cité douze fois dans le STIC, acceptez qu'on implante des logiciels espions dans vos bécanes et qu'on enregistre vos IP, acceptez qu'on installe des caméras de vidéosurveillance partout autour de vous.

Souriez, vous êtes niqués.

U.H.M.

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source =
http://casseurs.blogspot.com


Nobody : Bien lu. J'avais déjà mis un texte contre myspace et parce que la hype est une forme de facefuck, je le publie sur les casseurs..

U.H.M.
: Totalement logique. Je pense surtout que les réseaux sociaux "conviviaux" d'aujourd'hui sont la résultante d'une conjonction entre l'inventivité technologique des boutonneux de la Silicon Valley, les business plans des Enculés, et la hype telle qu'on la décrivait y a 5 ans : aujourd'hui, non seulement chacun peut avoir son quart d'heure de gloire dans un monde devenu Téléréalité, mais surtout, le quart d'heure de gloire peut devenir permanent sur son compte Facefuck, où l'on se médiatise de façon continue.



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