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3.6.08

konsstrukt / 55 (la nuit noire 37, 38, 39)

la nuit noire est un roman diffusé par épisode
vous êtes abonné parce que je suis un sauvage ou alors parce que vous le voulez bien.
s'il vous manque des épisodes, réclamez-les.
les personnages de la nuit noire sont fictifs. toute ressemblance avec votre famille est un sérieux manque de bol.
konsstruktVOUSaime.

 
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(gravure : jean-marc renault - jmr02.blogspot.com)
 
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37 : 30

 

Au lycée, je n'en foutais pas une. Je ne séchais aucun cours, mais, en classe, j'étais inexistant. Je ne parlais à personne. Je n'écoutais rien. Je ne répondais pas quand on m'interrogeait. Au début, les professeurs écrivaient à ma grand-mère, mais ils ont vite compris qu'elle ne viendrait jamais à leurs rendez-vous. Alors, ils m'ont foutu la paix et je suis devenu l'homme invisible. Il y a eu des affrontements avec d'autres élèves mais vu mon gabarit ça n'est pas arrivé souvent. Il y avait un gros lard qui s'appelait Serge. J'étais plus fort que lui. Je lui foutais des coups de poings dans le bide, pour le plaisir. Il y avait un sportif bien habillé, qui s'appelait Guy. J'aimais bien vider son cartable dans les escaliers, et le tabasser, de temps en temps. Il ne bronchait pas. Des fois, les autres se marraient. Mais en fait, ils me craignaient. Ils pensaient que j'étais fou. Je faisais peur.

Les démons étaient partis. Des fois, je me demandais si j'avais vraiment tué ma mère ou si j'avais inventé toute cette histoire juste parce que la vérité était trop pourrie.

Les bagarres, c'était surtout au cours de la première année. Après, j'ai ignoré les autres, et ils ont eu trop peur de moi pour me provoquer physiquement. Mais j'étais un objet de mépris. Ils se moquaient de moi dans mon dos. Aux récrés, je restais dans mon coin. Je lisais mes bouquins sur les loups, les tigres ou les ours. J'en empruntais à la bibliothèque. C'était ma nouvelle source d'information. Je dessinais des sanctuaires, aussi. Et des cadavres. Je devenais passif et triste. Je ne pleurais pas pour ne pas terminer comme ma grand-mère. A l'écrit, je m'en sortais. Je ne redoublais pas. A chaque fois je passais de justesse. Je crois qu'ils me faisaient passer parce ce qu'ils savaient que j'étais irrécupérable et préféraient que je devienne fou ailleurs. Ils imaginaient que j'allais me suicider. Ils espéraient que ça se passerait hors du lycée.

 

38 : 29

 

Au lycée les filles étaient des putes. Des vraies putes je veux dire. Il n'y avait que l'argent ou les avantages matériels qui les intéressaient. Il y en avait une qui s'appelait Christelle. Elle sortait avec tous les mecs qui l'invitaient au cinéma. Elle roulait des pelles et elle suçait. Il suffisait de payer la place. Je me branlais en imaginant mon tour mais mon tour ne viendrait jamais. De toute façon, moi, je la tuerais. Elle adorerait ça.

Les filles me traitaient de puceau et de pédé. Jamais devant moi. Mais je savais. Quand j'étais en seconde, il y en avait une autre, tout le monde connaissait ses tarifs, pour trente-cinq francs on pouvait la suivre aux chiottes et elle faisait une branlette. J'ai payé, je l'ai suivie. Je n'ai pas bandé. Tout le lycée l'a su. Je regardais les couples se faire, se défaire, et je ne comprenais pas. Je ne connaissais pas la procédure. Il y avait Sabrina, avec des seins volumineux et des lèvres de salope, elle avait un mec, ils passaient les récrés à s'embrasser. Je fantasmais sur eux. J'aurais voulu les enculer, tous les deux, d'abord avec ma bite, et puis avec la sienne et ensuite les tuer, leur rompre la nuque avec mes dents, pendant qu'ils s'embrassaient toujours, découper ses seins, m'enculer avec ses nichons plein de sang, la baiser par les plaies, la baiser elle et l'enculer lui en même temps, jusqu'à n'en plus pouvoir. Mes pensées tournaient n'importe comment, une routine du massacre.

Je ne bandais même pas pour une pute à trente-cinq francs. Je me masturbais dix fois par jour. J'avais mal à la bite. Elle était enflée. Mais je n'étais bien que là, je n'étais bien que dans ma tête. J'avais perdu mon sanctuaire, j'avais perdu ma mère, il ne restait que ça. Je me rendais compte à quel point ma mère était utile, à quel point baiser avec elle était nécessaire. Pour elle comme pour moi. Mais c'était perdu. J'étais triste.

 

39 : 28

 

Je me souviens de Florence. Elle avait laissé une lettre sur mon bureau. Elle disait qu'elle voulait sortir avec moi. Elle me donnait rendez-vous dans un couloir du bâtiment C, à dix heures. Je m'y suis rendu. Je me souviens mal. C'était confus, comme un rêve. Il faisait noir. J'ai senti sa main prendre la mienne, et puis plus rien, et sa voix qui criait : « suis-moi ! ». Dans le noir, à tâtons, je l'ai poursuivie. La lumière ne marchait pas, quelque chose comme ça. Je percevais des présences, je ne me sentais pas bien. Il n'y avait plus Florence. Je l'appelais. J'entendais sa voix, et puis plus rien, et quelques rires. Quand la lumière est revenue, ils étaient tous là, toute la classe. Ils se marraient. Florence était avec eux mais au lieu de rigoler elle me regardait avec pitié, ce qui était pire. Elle paraissait atterrée, que j'ai pu marcher dans le canular. L'idée que je puisse penser qu'elle veuille réellement sortir avec moi la consternait. J'ai chopé le connard le plus près de moi, je l'ai cogné au ventre et aux couilles, devant tout le monde. Ils formaient un cercle, ils ne riaient plus.

Je lui ai écrit. Tout ce que j'aimerais lui faire. En détail. Je n'ai pas eu de mal à découvrir son adresse. Ses parents tenaient un camping. Je lui écrivais tous les jours. J'espérais qu'elle se suicide. Son père m'a trouvé un jour à la sortie de l'école. Il m'a menacé.

J'écrivais aussi à des filles qui laissaient leur adresse dans les journaux pour adolescents. Aux femmes qui cherchaient des mecs en postant des petites annonces. Personne ne me répondait. J'étais comme un animal, qui voudrait traquer des proies sans savoir comment. Qui ne sait même pas où elles se trouvent. Ni comment les identifier. C'était pourtant tellement évident. Une fille m'a répondu. Une lyonnaise. Je n'ai pas été au rendez-vous. Je ne pouvais pas. J'ai éjaculé sur sa photo et je l'ai brûlée



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