vous êtes abonné parce que je suis un sauvage ou alors parce que vous le voulez bien.
s'il vous manque des épisodes, réclamez-les.
les personnages de la nuit noire sont fictifs. toute ressemblance avec votre famille est un sérieux manque de bol.
konsstruktVOUSaime.
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(gravure : jean-marc renault - jmr02.blogspot.com)
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31 : 03
Elle est morte en plantant ses dents à la base de mon gland. J'ai été traversé d'une douleur fulgurante, et une importante quantité de sang s'est mise à couler. La douleur était inédite. J'ai cru qu'elle m'avait émasculé. Je me suis détaché, et j'ai pris quelques minutes à éponger la plaie et à me ressaisir. La blessure, spectaculaire, n'était pas très profonde, mais continuait à s'épancher.
Je me suis masturbé devant sa tête. Chaque va et vient me donnait la nausée. Ma main dégoulinait de sang. Je le projetais en gouttelettes, sur le corps de ma mère, sur le lit, sur moi. J'avais des bouffées de chaleurs et des absences. A chaque contact de ma main sur la plaie, un voile noircissait ma vision et je ne sentais plus rien, et puis un coup sourd, mon cœur, et puis tout revenait. J'éprouvais ça à chaque seconde, ma respiration calée là-dessus. Ma bouche était sèche. Je ne voyais plus rien, que les gouttes de sang qui s'accumulaient sur le lit et composaient un tableau abstrait et renouvelé. J'ai senti monter l'orgasme. J'ai crié, j'ai eu peur de m'arracher la bite. J'ai éjaculé sur le visage de ma mère un mélange de sperme et de sang. Je me suis évanoui.
Quand je suis revenu à moi, j'allais mieux. Le sang avait formé une croûte à l'endroit que ses dents avaient transpercé.
J'ai transporté son cadavre au sanctuaire, ce qui m'a pris des heures. Je progressais très lentement le long de la route. Le froid de la nuit glaçait la sueur qui me recouvrait. Je faisais de nombreuses pauses. Je n'en pouvais plus. Je suis arrivé à l'aube, épuisé. Mes vêtements étaient trempés de sueur. Ma coupure au sexe saignait à nouveau. Le tissu du caleçon collait à la plaie. Je me sentais très anémié. Je me suis reposé un moment, devant le sanctuaire. Mon attention se portait sur les premiers oiseaux, les arbres. Les voitures passaient sur la route, audibles, hors de vue. Je flottais.
32 : 02
Dans le sanctuaire, j'ai déshabillé ma mère, j'ai enterré ses vêtements, je l'ai découpée, j'ai mangé son cœur et ses mains.
Ca a duré longtemps, de la découper. Presque trois heures. Je n'avais plus de force. Je m'interrompais souvent. Je me suis entaillé plusieurs fois. Ma sueur coulait à grosses gouttes. J'avais le ventre vide. Je gerbais de la bile. J'ai découpé sa tête, et puis ses mains. Ensuite, j'ai découpé sa poitrine pour en extraire le cœur, et puis j'ai détaché du tronc les jambes et les bras. J'ai mangé le cœur, cru. J'ai réussi à ne pas vomir. J'ai cuit les mains et je les ai mangées. J'ai incinéré le reste du corps. Ca a brûlé toute la journée. Je me suis gorgé des vapeurs graisseuses. La suie se collait contre ma peau, m'imbibait. Je me suis laissé aller aux visions. J'étais ailleurs. Les démons avaient enfilé la peau de ma mère au bout de leurs sexes de feu. Ils m'enculaient. Les démons avaient planté les ongles et les dents de ma mère au bout de leurs sexes, et me baisaient par le nombril, et leur sperme bouillonnant me remplissait le corps tout entier, me coulait par le cul, par la bouche, par le nez, par les yeux. Ils me fist-fuckaient avec les bras de ma mère, enfoncés jusqu'à l'épaule, dans mon cul, dans mon colon, ma prostate éclatée et qui en demandait encore, encore plus. Des gens hurlaient autour de moi, violés par toutes les bêtes que j'avais chassées, violés par le cul, la chatte, la bouche, le nombril, les bras et les jambes arrachés, violés par les plaies. Head-fucké avec la tête de ma mère, ses yeux éclatés qui giclaient dans mon cul dilaté et explosé, le démon qui plantait sa bite d'acier chauffé au rouge là-dedans, son sperme de chaux vive qui traversait le crâne de ma mère, qui traversait mon cul, mon intestin, mon corps, qui léchait mon cerveau en fusion, et me tuais meurs de plaisir.
33 : 01
Je suis rentré et j'ai dormi, je ne sais pas, au moins dix-huit heures. Des rêves terribles, je n'en ai gardé que des bribes. La suite des visions, en plus chaotique. Au réveil, j'ai dévoré tout ce que contenait le réfrigérateur. J'ai passé deux jours à me reposer dans la maison. Il n'était plus question de retourner au sanctuaire. J'y avais mené la dernière cérémonie, celle pour laquelle il avait été édifié. Y retourner, maintenant, n'aurait plus de sens. J'avais construit ma tête, j'y avais fait entrer le monde, j'avais détruit le monde, j'étais sorti de ma tête. Maintenant, tout était consommé. Tout était parfait. L'équilibre dominait toute chose, en moi et hors de moi. La vie, pour moi, pouvait commencer. J'étais né, le trois mars à trois heures du matin. J'étais né en mille neuf cent quatre-vingt-neuf. Un plus neuf plus huit plus neuf. Vingt-sept. Trois au cube. Trois, trois, trois. Vingt-sept. Deux plus sept. Neuf. Trois plus trois plus trois. Trois, trois, trois. Trois cent trente-trois. Le chiffre sacré, mon chiffre. La clé.
J'ai prévenu l'école que ma mère avait disparu. J'ai prévenu la police. Ils sont venus m'entendre raconter mon histoire. Ma mère avait un amant, j'ignorais son nom mais je l'ai décrit. J'ai été placé en famille d'accueil, une autre que la dernière fois. L'enquête sur la disparition de ma mère n'a pas abouti. J'ai été confié à ma grand-mère, en ville. J'ai passé l'été dans son appartement, à l'écouter pleurer. Je ne sortais pas, il faisait très chaud. Il y avait un chat, je l'ai jeté par la fenêtre du septième étage, j'ai à peine entendu le bruit qu'il a fait en s'éclatant en bas, d'abord le miaulement très aigu, terrifié, et puis plus rien, et puis un bruit mou. Une flaque de sang, des trucs qui giclent à plusieurs mètres. J'ai raconté que j'avais ouvert parce que j'avais trop chaud, il a sauté sur le garde-fou, un faux mouvement et il est tombé. On m'a encore cru.
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le site artsolid a cessé d'exister.
les pdf qui s'y trouvaient en téléchargement gratuit ne sont donc plus disponibles.
ils seront désormais stockés sur le site de l'éditeur léo scheer.
vous pourrez donc à nouveau les télécharger, au fur et à mesure de leur mise en ligne.
cette semaine, VItriOL, et soulseek.
pour le télécharger, cliquer ici :
http://www.leoscheer.com/spip.php?page=manuscrit-konsstrukt-vitriol
http://www.leoscheer.com/spip.php?page=manuscrit-konsstrukt-soulseek
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