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18.2.08

Lucille Calmel et les performeurs, à la lanterne !





LES PERFORMEURS À LA LANTERNE

― PRIÈRE D’INSÉRER ―

« putain c koi cette degenere la - À la Closerie des Lilas, Alfred Jarry, pour aborder une dame, sortit son revolver, tira dans un miroir, puis déclara : « Madame, maintenant que la glace est rompue, nous pouvons causer... » - ca c de la performance » Alexis de Hamilton.

Embrumée Lucille Calmel,

La Confusion étant l’arme idéologique primordiale du Diable (ou de la bourgeoisie, au choix) permettez-nous de vous dire que toutes les Lucille Calmel de France vivent dans la brume. Et pas seulement dans la brume, cela pourrait être charmant, mais dans la brume du Diable.

C’est votre choix, après tout, nous sommes des hiboux borgnes dans la nuit de l’humanité, mais, la Morne Bête Froide, appelé Conformisme, grignotant votre feu central, dans les pupilles, par respect pour l’Esprit, ne mêlez pas votre artistisme au seul nom jeté à travers les siècles qui constituât un défi pur à tout ce qu'il y a de stupide dans l'art, de bas et d’écœurant dans l'expression cultureuse : Cravan.

Les Camelots du Roi d’Oarystis traîneront à la lanterne ceux qu’on aime à nommer dans les milieux cultureux officieux les performeurs. Le mot est d’une justesse à toute épreuve : il y a en effet chez les performeurs, une performance d'exacerbation de ce qu'y constitue la part le plus vile, nauséabonde, désolée de l'esprit. Encore et toujours cette attraction de corps à bouche molle, aux bras pendants vers le grand abîme qui chantonne la mélodie suave du bilan financier de fin de journée de l’épicier (1, 2, 3, nous irons aux bois,…) et ou de pauvres bergères hypnotisées, si nombreuses, alignés sur leur jupon, vont se jeter sans la moindre hésitation ; pseudo-nihilisme qui n'a rien de moins familier aux vertus de la pensée nietzschéenne (effervescence, bacchanales). Hahahaha, il fallait bien que les ennemis du sentiment poétique trouve quelque chose pour repousser encore un peu le projet de fonder Oarystis. Comme mai 68 rénova le capitalisme, les performeurs rénovent une section particulièrement répugnante de la culture. Toute la propagande des performeurs est celle-ci : nous allons, sous une apparence de réalisation, dissoudre la poésie dans les conditions d’existence bombardées dans les cerveaux des individus peuplant la parcelle de terre colonisée par les bourgeois (ou le Diable, au choix). Comme le voulait Lautréamont : ne faites pas caca en public.

Oarystis n’est à ce jour qu’une ville fragmentée à l’intérieur de toutes les villes et de toutes les vies, petit recoin d’air pur à la surprise d’un angle d’avenue ou d’une impasse, comme le sont les solitudes initiales des assoiffées d’azur. Un rêve cachée sous vos bitumes que nous tentons d’attraper avec nos filets à papillons et de réunir dans un sac à merveilles : alors, Dame de brume, pourquoi dans la diversité des villes ne voir que les grandes allées planes de bétons, places vides et gratte-ciels refusant toute rupture à leur « lisse », alors qu'à quelques pas j'ai moi même rencontré une rue étroite et biscornue aux murs lézardés par ces tags de la différence qui changeaient de couleur selon leur bon vouloir ? En somme, vous piétinez et dispersez de vos talons sales ce qui reste de beau, de libre et d’imprévu, quant l’art n’a pour seul devoir que de rechercher une formule alchimique qui opérera leur concentration.

Enfin, vous nous inspirez la même chose que les jolis visages des skyblogeuses derrière lequel on aperçoit avec un peu de clairvoyance le portrait du vieux maréchal : le gaspillage d’une beauté qui n’a d’égale que les oasis des petites filles que nous excaverons bien un jour. Nous nous désolons irrémédiablement de vous voir courir dans la rue avec votre cocard, et de ne rien trouver risible.

Pour la section Carcassonnaise des Camelots du Roi d’Oarystis,

Maxime Girard de Meuilly, Anthony Mouillon.

Ps : Évidemment là où les hommes qui tentent de se libérer ne font que passer, les gens sans talent s’installent. Le principe des E-Peintures de Kim-Sakkat, dans Gloire à la destruction du Web-Art, que vous reprenez à votre compte quelques mois plus tard, dénonçait pourtant assez éloquemment tout espoir futur qui pourrait être mis dans le répugnant e-art. D’un sourire il reste une dent cariée.

Le 17 février 2008.

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