L'égalité des hommes et des femmes
La lutte contre la propriété et pour l'égalité est tout d'abord à éradiquer des rapports entre hommes et femmes. Les hommes ont fait des femmes un "objet de propriété", comme telles elles sont devenues un sujet de division, une "pomme de discorde" (Observations morales VIII partie1). Les hommes leur ont "ôté le droit d'être socialement égales à eux"(ibid). Le rapport entre hommes et femmes ne doit plus être celui de complémentarité mais bien celui de réciprocité : "es femmes, pour le dire encore, y seraient aux hommes ce que les hommes y seraient aux femmes : un bien commun."(ibid)
Avec plus de clairvoyance et de subtilité encore, on peut lire dans les textes du philosophe la complicité entre hommes et femmes qui permet à celles-ci d'accepter leur soumission (un peu comme la religion fait accepter au peuple la tyrannie d'un prince) : ainsi pour se faire reconnaître comme le "beau sexe", les femmes ont développées de véritables artifices tels qu'un "maintien", une "physionomie", et même de "l'ignorance" qui sont des caractères proprement féminins mais aussi de la perversité, la fausseté, et de l'immoralité (chap.XVIII). Et si D.Deschamps semble rejeter sur l'homme l'entière responsabilité on devine par les qualités dont elle s'est dotée toute l'ingénuité dont la femme fait preuve afin de plaire, ainsi le lecteur perçoit bien que l'opposition à ce rapport de domination se fait chez la femme dans l'assimilation. Il n'y a pas d'opposition frontale, la femme utilise les armes de la féminité telles qu'elles lui sont imposées, ainsi la femme contourne, ruse et de là vient la fausseté et la perversité que certains lui imputent. Il s'agit bien là avec deux siècles d'avance sur son temps du même mécanisme décrit par Simone de Beauvoir dans Deuxième sexe dont l'idée principale peut se résumer par la citation de Sartre devenue célèbre :"A moitié victimes, à moitié bourreaux, comme tout le monde."
Pour sortir de cet état de domination, les réponses de D.Deschamps seront aussi en partie celles de Simone de Beauvoir : confier l'éducation et la prise en charge des enfant à la collectivité.
Chez Deschamps, le danger n'est pas tant l'influence néfaste e la mère sur l'éducation de ses enfants que la relation de propriété qui s'installe entre le père et eux.
A l'état de mœurs, les enfants s'éduqueraient par leur propre observation et expérience et non par les livres et la culture. La lecture et l'écriture disparaîtraient. Si l'Emile ne peut être mis en pratique dans l'état social, il a montré la direction de l'état de mœurs.
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