Critiqué, jalousé, vilipendé, snobé, le Krevard Hassen est devenu une légende vivante, cela n'enlève rien à ses défauts. Le Hassen en fin de service ressemble a une serpillère poilue, et nombreux sont ceux et celles qui fuient devant ses épouvantables crises de bave, d'exhibitionnisme et d'obsession sexuelle. Sa soif de reconnaissance médiatique et son manque total d'amour propre le range dans la catégorie des super héros. C'est d'ailleurs le seul personnage digne de la série "Heroes" qui existe vraiment. Ceux qui ne croient pas que Hassen a des super pouvoirs se trompent de crèmerie. Cet homme a réussit à faire de sa vie une oeuvre d'art. A la fois star internationale ( il est connu dans le monde entier) et star locale sans emploi, Hassen est l'anti-icône hype. Dans le jeux de cartes poeple il est à la fois le Joker et Paris Hilton. Et dans l'éphémère monde des paillettes, les stars passent mais le Joker reste. De retour dans son bled des environs de Constantine, devenu malgré lui une icône de la mondialisation, un feux follet du paradis occidental, Hassen est certainement devenu le plus grand facteur de déstabilisation au sud de la méditerranée. Son exemple et sa légende se propageant dans la jeunesse algérienne, traversant l'Afrique sous des formes plus ou moins mythologique finira par générer la plus puissante vague d'immigration des ces cinquante dernières années. Après Mao, le Che, et le sous commandante Marcos, Hassen le Krevard est en passe d'entrer dans l'histoire par la grande porte... l'exception qui confirme la règle...

Seth Saint-Clare