s'agit pas d'imiter le réactionnaire aigri, le beauf d'Epinal ou l'ancien combattant coluchien en disant "leur faudrait une bonne guerre" (si la question du recours à la force se pose dès le début du problème, son application se borne à la dernière extrémité) mais de demander, quand même, par simple dignité :
à combien estimez-vous votre paix ?
quel prix êtes-vous prêt à la payer ?
qu'un malade qui souffre demande un traitement à la morphine, faudrait être totalement décérébré pour ne pas le comprendre
mais qu'on ne lui dise pas au moins un peu de quoi il s'agit ?
qu'on lui fasse gober n'importe quoi ?
vous accordez votre confiance à tous les bons docteurs vous ?
vous avez mal où ?
la paix civile et la paix du monde ressemblent de plus en plus à la paix de la morphine -- et on va rien lui dire au monde parce que c'est son choix ?
foutez-moi dans le coma docteur par ce que c'est mon choix ?
on veut tellement plus souffrir qu'on en a l'envie de plus rien du tout
et c'est notre choix
respecte mon choix
incline-toi devant mon dernier désir
mieux : salue mon néant
mon extinction
conforme-toi par ton immense tolérance
à la paix choisie... par qui ?
