Des Chinoises assassinées pour accompagner les célibataires au ciel
LE MONDE | 22.05.07 | 14h35
Monstre froid, tueur en série d'un absolu cynisme, l'assassin Song Tiantang vient de donner en prison un hallucinant entretien publié, lundi 21 mai, par le quotidien populaire Les Nouvelles de Pékin.
Cet agriculteur de la province du Hebei (autour de Pékin) avait été arrêté le 12 avril après avoir tué six femmes, dont deux handicapées mentales. Son intention était de revendre leurs cadavres en profitant d'une antique tradition chinoise qui pousse encore un certain nombre de paysans à enterrer, aux côtés de parents célibataires ou divorcés, des "compagnes" d'outre-tombe destinées à les suivre dans l'au-delà...
L'homme, dont le nom n'est pas sans ironie dans le contexte puisqu'il peut, en jouant sur les mots, se traduire par "envoyer au paradis", a expliqué qu'il choisissait des femmes étrangères à sa province "parce qu'elles laissent moins de traces, vu que personne ne les connaît".
Song Tiantang a ensuite raconté avoir commencé sa sinistre carrière de trafiquants de cadavres en déterrant des corps, la nuit, dans les cimetières. A la fin des années 1990, il fut même condamné à deux ans de prison pour s'être livré à de pareils forfaits. "J'ai compris que ça rapportait tout de même plus que de travailler dans les champs. Un vieux cadavre peut se vendre 900 yuans (87 euros)".
La rencontre avec Li Qiaoling, trafiquante en cadavres, transforma Song en assassin, en 2006 : "Grâce à elle, a-t-il assuré au journaliste pékinois, j'ai compris qu'un cadavre récent se vend beaucoup plus cher, jusqu'à 6 000 yuans". "En fait, plus le cadavre est jeune et frais, plus cher il se négocie !", conclut-il.
Si sa complice était parfaitement au courant que les corps étaient ceux de femmes assassinées, les autres "entremetteuses" qui croisèrent le chemin de Song fermaient les yeux ou feignaient de croire qu'on les avait déterrés pour l'occasion. "Je les ai étranglées à la main, comme ça on les croyait endormies", a précisé Song.
En réponse à la question "Ne trouvez-vous pas tout ça cruel ?", il a lâché cette phrase déroutante : "Avant de vendre les corps, j'achète toujours aux défuntes une tenue mortuaire de couleur rouge afin de leur souhaiter bonne chance dans l'autre monde". Prudent, il a tout de même ajouté qu'il espérait ainsi que ce cadeau les convaincrait de ne pas revenir le "hanter dans cette vie-là"...
Cette coutume d'offrir une compagne dans la tombe d'un célibataire remonte à la dynastie Ming (1368-1644). Elle est encore pratiquée dans les provinces du Shanxi et du Shaanxi, au sud-ouest de Pékin, du Hebei et du Henan (centre). En règle générale, il s'agit de trouver dans une autre famille le corps d'une femme. Une cérémonie de "mariage" est alors organisée.
Les Nouvelles de Pékin qui, outre l'entretien de l'assassin, ont consacré un dossier de deux pages à l'affaire, remarquent que la "loi de l'offre et de la demande en matière de cadavres" aboutit, dans le contexte de cette Chine effrénée dans "sa course au profit", à créer une "véritable chaîne de production de cadavres".
Les "zoos de l'horreur" chinois provoquent l'indignation des associations
LEMONDE.FR | 24.05.07 | 21h33 • Mis à jour le 24.05.07 | 21h33
Terrible, horrible, insupportable. Les qualificatifs abondent dans les forums pour décrire le reportage diffusé dans le journal télévisé de France 2, mercredi 23 mai. "Dans certains zoos en Chine", précise le commentateur, des bêtes vivantes sont livrées en pâture à des tigres déchaînés, sous les regards excités des visiteurs. Ravis, ceux-ci se délectent de voir des vaches, des chèvres et des poules affolées, utilisées pour apâter les fauves. Le spectacle est assuré, dans ce zoo où l'on trouve aussi des ours déguisés et harnachés aux voitures des touristes pour les tracter.
"La Chine n'a jamais été célèbre pour le respect des droits humains, et encore moins ceux des animaux", explique Christophe Marie, de la fondation Brigitte Bardot. Une indifférence à laquelle font quotidiennement face les organisations de défense des droits de l'homme. "La Chine, énorme partenaire économique, reste indifférente aux pressions d'organisations comme la nôtre", poursuit Christophe Marie. Cela n'a pas empêché Brigitte Bardot, présidente de la fondation du même nom, de protester auprès de l'ambassadeur de Chine en France ainsi qu'à l'ensemble des sénateurs et députés.
LE BOYCOTT DES JEUX
Le boycott des prochains Jeux olympiques d'été, qui auront lieu à Pékin en 2008, est évoqué comme moyen de pression sur le régime chinois. "Nous savons que ça n'est pas évident pour des joueurs de mettre en jeu leur carrière et de boycotter les JO", reconnaît M. Marie, qui souligne tout de même l'impact d'un tel acte. Le recours au boycott d'événements sportifs est une arme politique régulièrement utilisée, à l'image de celui des Jeux de Moscou en 1980, en signe de protestation contre l'invasion russe en Afghanistan, ou de la suspension de l'équipe d'Afrique du Sud de la FIFA pour raison d'apartheid.
Chine: l'opacité du prélèvement d'organes alimente les soupçons
AP | 24.05.2007 | 19:06
Meng Zhaoping n'en finit pas de frapper aux portes des autorités chinoises pour retrouver le corps disparu de son fils condamné à mort et exécuté en 2005. Mais depuis deux ans, cette mère se heurte comme beaucoup à l'opacité du prélèvement d'organes dans un pays qui ne parvient pas à répondre à la demande de tranplantation.
Ce que cherche l'agricultrice de 53 ans qui vit à la frontière du désert de Gobi, et a déjà parcouru une douzaine de fois le pays jusqu'à Xian, dans le centre-nord de la Chine, c'est à rencontrer un magistrat. Car elle est convaincue que si le corps de son fils a disparu, c'est parce que ses organes ont été prélevés.
Le fait est que la Chine est confrontée à une grave pénurie d'organes. Les autorités sanitaires estiment que seules quelque 10.000 transplantations par an sont réalisées, alors que 1,5 million de personnes en auraient besoin. Les Chinois les plus riches, tout comme les étrangers, sont d'ailleurs prêts à débourser des sommes considérables. Et comme de nombreux condamnés sont exécutés chaque année -au moins 1.770 en 2005, selon Amnesty International-, il existe un "réservoir" d'organes de ce côté.
En début d'année, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois a assuré que le prélèvement d'organes respectait "des règles appropriées qui nécessitent le consentement écrit des donneurs et l'autorisation des services sanitaires et juridiques compétents". "La politique du gouvernement chinois est très stricte".
Mais Mme Weng est persuadée que son fils Wu Jenjiang a subi un prélèvement "sauvage" et en veut pour preuve le fait que, selon elle, il ne mentionne pas le don d'organes dans le testament manuscrit que la justice a remis à la mère après l'exécution par balle -la méthode la plus répandue en Chine. "C'est son corps. C'est quelque chose qu'il aurait forcément écrit dans ses dernières volontés s'il avait voulu le faire!"
Ni la ville de Wiang ni la justice ne veulent répondre à ses questions. Le ministère de la Santé la renvoie sur son site Web, qui ne fournit que des informations générales sans aborder aucun cas précis. Et si l'opacité du don d'organe en Chine est depuis longtemps dénoncée par des médecins étrangers ou des organisations de défense des droits de l'Homme, des Chinois commencent à se joindre à ces critiques.
Dans un village proche de la ville portuaire de Qinhuangdao, un couple se souvient avec horreur de la vue du corps mutilé de leur fils après son exécution. "Son oeil droit n'était plus là et il y avait une entaille de deux centimètres dans la cavité orbitale. Ils ont dit que c'était le coup de feu", expliquent Ri Chunfen et Ma Yujun dans une lettre à l'Associated Press. "On a aussi trouvé une longue incision dans l'estomac qui avait été recousue. Un responsable du tribunal a finalement reconnu que le foie et les deux reins avaient été prélevés."
"Tout ce que je veux savoir, c'est ce qui est arrivé à mon fils", confie Mme Meng. "Je l'ai mis au monde. Je l'ai élevé. Pourquoi ne m'ont-ils pas laissé le voir une dernière fois? Pourquoi ne m'ont-ils pas laissé lui dire un dernier mot?"
Athlétique et flanqué d'une tignasse noire, Wu Jenjiang était donneur de sang. Il était arrivé à Xian en 2003, à 24 ans, et travaillait dans un cybercafé pour payer ses études et envoyer de l'argent à sa famille.
Une nuit du printemps 2004, Wu a refusé l'entrée de l'établissement à des hommes. Le groupe est revenu le lendemain. Une bagarre s'en est suivie et le jeune homme, le visage en sang et les doigts cassés, a sorti un couteau d'office. Un homme a été tué et trois autres blessés, selon le procès-verbal qu'a consulté la mère.
A l'exception d'une courte apparition à l'audience en 2004, Mme Meng n'a plus jamais vu ni parlé à son fils. L'étudiant est exécuté le 13 janvier 2005. Peu de temps après, la mère entame sa quête. Dans l'un des crématoriums de Xiang, des employés lui disent que le corps de Wu Jenjiang leur a été amené, sous le numéro 207, par une fourgonnette de l'école de médecine de l'université.
LE MONDE | 22.05.07 | 14h35
Monstre froid, tueur en série d'un absolu cynisme, l'assassin Song Tiantang vient de donner en prison un hallucinant entretien publié, lundi 21 mai, par le quotidien populaire Les Nouvelles de Pékin.
Cet agriculteur de la province du Hebei (autour de Pékin) avait été arrêté le 12 avril après avoir tué six femmes, dont deux handicapées mentales. Son intention était de revendre leurs cadavres en profitant d'une antique tradition chinoise qui pousse encore un certain nombre de paysans à enterrer, aux côtés de parents célibataires ou divorcés, des "compagnes" d'outre-tombe destinées à les suivre dans l'au-delà...
L'homme, dont le nom n'est pas sans ironie dans le contexte puisqu'il peut, en jouant sur les mots, se traduire par "envoyer au paradis", a expliqué qu'il choisissait des femmes étrangères à sa province "parce qu'elles laissent moins de traces, vu que personne ne les connaît".
Song Tiantang a ensuite raconté avoir commencé sa sinistre carrière de trafiquants de cadavres en déterrant des corps, la nuit, dans les cimetières. A la fin des années 1990, il fut même condamné à deux ans de prison pour s'être livré à de pareils forfaits. "J'ai compris que ça rapportait tout de même plus que de travailler dans les champs. Un vieux cadavre peut se vendre 900 yuans (87 euros)".
La rencontre avec Li Qiaoling, trafiquante en cadavres, transforma Song en assassin, en 2006 : "Grâce à elle, a-t-il assuré au journaliste pékinois, j'ai compris qu'un cadavre récent se vend beaucoup plus cher, jusqu'à 6 000 yuans". "En fait, plus le cadavre est jeune et frais, plus cher il se négocie !", conclut-il.
Si sa complice était parfaitement au courant que les corps étaient ceux de femmes assassinées, les autres "entremetteuses" qui croisèrent le chemin de Song fermaient les yeux ou feignaient de croire qu'on les avait déterrés pour l'occasion. "Je les ai étranglées à la main, comme ça on les croyait endormies", a précisé Song.
En réponse à la question "Ne trouvez-vous pas tout ça cruel ?", il a lâché cette phrase déroutante : "Avant de vendre les corps, j'achète toujours aux défuntes une tenue mortuaire de couleur rouge afin de leur souhaiter bonne chance dans l'autre monde". Prudent, il a tout de même ajouté qu'il espérait ainsi que ce cadeau les convaincrait de ne pas revenir le "hanter dans cette vie-là"...
Cette coutume d'offrir une compagne dans la tombe d'un célibataire remonte à la dynastie Ming (1368-1644). Elle est encore pratiquée dans les provinces du Shanxi et du Shaanxi, au sud-ouest de Pékin, du Hebei et du Henan (centre). En règle générale, il s'agit de trouver dans une autre famille le corps d'une femme. Une cérémonie de "mariage" est alors organisée.
Les Nouvelles de Pékin qui, outre l'entretien de l'assassin, ont consacré un dossier de deux pages à l'affaire, remarquent que la "loi de l'offre et de la demande en matière de cadavres" aboutit, dans le contexte de cette Chine effrénée dans "sa course au profit", à créer une "véritable chaîne de production de cadavres".
Les "zoos de l'horreur" chinois provoquent l'indignation des associations
LEMONDE.FR | 24.05.07 | 21h33 • Mis à jour le 24.05.07 | 21h33
Terrible, horrible, insupportable. Les qualificatifs abondent dans les forums pour décrire le reportage diffusé dans le journal télévisé de France 2, mercredi 23 mai. "Dans certains zoos en Chine", précise le commentateur, des bêtes vivantes sont livrées en pâture à des tigres déchaînés, sous les regards excités des visiteurs. Ravis, ceux-ci se délectent de voir des vaches, des chèvres et des poules affolées, utilisées pour apâter les fauves. Le spectacle est assuré, dans ce zoo où l'on trouve aussi des ours déguisés et harnachés aux voitures des touristes pour les tracter.
"La Chine n'a jamais été célèbre pour le respect des droits humains, et encore moins ceux des animaux", explique Christophe Marie, de la fondation Brigitte Bardot. Une indifférence à laquelle font quotidiennement face les organisations de défense des droits de l'homme. "La Chine, énorme partenaire économique, reste indifférente aux pressions d'organisations comme la nôtre", poursuit Christophe Marie. Cela n'a pas empêché Brigitte Bardot, présidente de la fondation du même nom, de protester auprès de l'ambassadeur de Chine en France ainsi qu'à l'ensemble des sénateurs et députés.
LE BOYCOTT DES JEUX
Le boycott des prochains Jeux olympiques d'été, qui auront lieu à Pékin en 2008, est évoqué comme moyen de pression sur le régime chinois. "Nous savons que ça n'est pas évident pour des joueurs de mettre en jeu leur carrière et de boycotter les JO", reconnaît M. Marie, qui souligne tout de même l'impact d'un tel acte. Le recours au boycott d'événements sportifs est une arme politique régulièrement utilisée, à l'image de celui des Jeux de Moscou en 1980, en signe de protestation contre l'invasion russe en Afghanistan, ou de la suspension de l'équipe d'Afrique du Sud de la FIFA pour raison d'apartheid.
Chine: l'opacité du prélèvement d'organes alimente les soupçons
AP | 24.05.2007 | 19:06
Meng Zhaoping n'en finit pas de frapper aux portes des autorités chinoises pour retrouver le corps disparu de son fils condamné à mort et exécuté en 2005. Mais depuis deux ans, cette mère se heurte comme beaucoup à l'opacité du prélèvement d'organes dans un pays qui ne parvient pas à répondre à la demande de tranplantation.
Ce que cherche l'agricultrice de 53 ans qui vit à la frontière du désert de Gobi, et a déjà parcouru une douzaine de fois le pays jusqu'à Xian, dans le centre-nord de la Chine, c'est à rencontrer un magistrat. Car elle est convaincue que si le corps de son fils a disparu, c'est parce que ses organes ont été prélevés.
Le fait est que la Chine est confrontée à une grave pénurie d'organes. Les autorités sanitaires estiment que seules quelque 10.000 transplantations par an sont réalisées, alors que 1,5 million de personnes en auraient besoin. Les Chinois les plus riches, tout comme les étrangers, sont d'ailleurs prêts à débourser des sommes considérables. Et comme de nombreux condamnés sont exécutés chaque année -au moins 1.770 en 2005, selon Amnesty International-, il existe un "réservoir" d'organes de ce côté.
En début d'année, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois a assuré que le prélèvement d'organes respectait "des règles appropriées qui nécessitent le consentement écrit des donneurs et l'autorisation des services sanitaires et juridiques compétents". "La politique du gouvernement chinois est très stricte".
Mais Mme Weng est persuadée que son fils Wu Jenjiang a subi un prélèvement "sauvage" et en veut pour preuve le fait que, selon elle, il ne mentionne pas le don d'organes dans le testament manuscrit que la justice a remis à la mère après l'exécution par balle -la méthode la plus répandue en Chine. "C'est son corps. C'est quelque chose qu'il aurait forcément écrit dans ses dernières volontés s'il avait voulu le faire!"
Ni la ville de Wiang ni la justice ne veulent répondre à ses questions. Le ministère de la Santé la renvoie sur son site Web, qui ne fournit que des informations générales sans aborder aucun cas précis. Et si l'opacité du don d'organe en Chine est depuis longtemps dénoncée par des médecins étrangers ou des organisations de défense des droits de l'Homme, des Chinois commencent à se joindre à ces critiques.
Dans un village proche de la ville portuaire de Qinhuangdao, un couple se souvient avec horreur de la vue du corps mutilé de leur fils après son exécution. "Son oeil droit n'était plus là et il y avait une entaille de deux centimètres dans la cavité orbitale. Ils ont dit que c'était le coup de feu", expliquent Ri Chunfen et Ma Yujun dans une lettre à l'Associated Press. "On a aussi trouvé une longue incision dans l'estomac qui avait été recousue. Un responsable du tribunal a finalement reconnu que le foie et les deux reins avaient été prélevés."
"Tout ce que je veux savoir, c'est ce qui est arrivé à mon fils", confie Mme Meng. "Je l'ai mis au monde. Je l'ai élevé. Pourquoi ne m'ont-ils pas laissé le voir une dernière fois? Pourquoi ne m'ont-ils pas laissé lui dire un dernier mot?"
Athlétique et flanqué d'une tignasse noire, Wu Jenjiang était donneur de sang. Il était arrivé à Xian en 2003, à 24 ans, et travaillait dans un cybercafé pour payer ses études et envoyer de l'argent à sa famille.
Une nuit du printemps 2004, Wu a refusé l'entrée de l'établissement à des hommes. Le groupe est revenu le lendemain. Une bagarre s'en est suivie et le jeune homme, le visage en sang et les doigts cassés, a sorti un couteau d'office. Un homme a été tué et trois autres blessés, selon le procès-verbal qu'a consulté la mère.
A l'exception d'une courte apparition à l'audience en 2004, Mme Meng n'a plus jamais vu ni parlé à son fils. L'étudiant est exécuté le 13 janvier 2005. Peu de temps après, la mère entame sa quête. Dans l'un des crématoriums de Xiang, des employés lui disent que le corps de Wu Jenjiang leur a été amené, sous le numéro 207, par une fourgonnette de l'école de médecine de l'université.