Après quarante jours de captivité, le père Bossi, missionnaire de l’Institut pontifical des Missions étrangères, vient d’être libéré par ses ravisseurs. C’est après avoir célébré la messe à Payao, dans la province de Zamboanga Sibugay, sur l’île de Mindanao que le père avait été enlevé. Le ministre philippin de l’Intérieur, Ronaldo Puno a déclaré que les ravisseurs font partie d’une bande « qui se consacre aux enlèvements et aux extorsions mais pas nécessairement du groupe terroriste Abu Sayyaf ».

Une information que le Père Bossi a confirmé au micro de Radio Vatican : « Ils veulent de l’argent pour acheter des armes et c’est le fait que je sois italien qui les a poussés à m’enlever car, étant donné que je n’étais pas philippin, le gouvernement aurait tout fait pour obtenir ma libération. » Commentant les conditions de sa détention, le P. Bossi a ajouté : « On parlait tous les jours de choses et d’autres. Ils priaient et je priais. L’une des questions que je leur posais, et que je me posais également, était : “Mais nous prions le même Dieu ou un Dieu différent... Vous priez avec le fusil à droite et moi, votre otage, à gauche ? Est-ce le même Dieu qui veut toutes ces choses ?” »