Lettre ouverte du chevalier Gerald de Morlock à Monsieur François Bayrou.

Monsieur, depuis quelques mois vous apparaissez comme le troisième homme de la campagne présidentielle française de 2007. Vous n’hésitez jamais à parler de révolte et de révolution. Vous avez ainsi inventé le concept de Centralisme Révolutionnaire, qui n’a bien sûr rien à voir avec une quelconque bureaucratisation jacobine, mais qui est une manière étonnante de faire la révolution par le centre ! La stratégie de Napoléon consistait principalement à s’éloigner des complexes tactiques d’encerclements, en fonçant au milieu, brutalement. Comme Bonaparte vous êtes de ceux qui surprennent à la fois ses amis et ses ennemis. Vous avez été le seul Monsieur Bayrou, à proposer de faire de la France le premier pays corsaire du monde avec le projet de licence globale pour le téléchargement. Le corsaire reçoit une lettre de course, c’est votre projet et il a le mérite de faire vibrer le cœur des Français au souvenir de Surcouf. Notez cependant que cette licence globale fera de vous l’homme à abattre pour les grandes majors américaines. C’est un fait que vous n’avez pas peur, et que le tempérament gascon n’est pas synonyme de couardise. Vos attaques contre l’Empire TF1, montre comment vous vous êtes rangé dans le camp des casseurs2hype. Vous vous présentez comme celui qui parle au nom des 64 millions de français contre les 100 000 qui voudraient les faire taire. C’est la révolte du Tiers Etats contre cette nouvelle aristocratie de la hype. A ceux qui traversent le Bronx et qui triment pour faire vivre les associations, vous leurs dîtes que sans eux la France crèverait et que l’identité française c’est eux, ni l’armée, ni l’Etat, ni la famille, mais eux, les héros désabusés et solitaires. Vous vous déclarez partisans du mariage homosexuel pour clore un débat qui gonfle les hétéros. Faîtes. Cela fait beaucoup pour un seul homme, sans compter que vous n’hésitez pas à porter manteau noir et écharpe rouge, celle d’Aristide Bruant et de ses Francs tireurs. Gageons que vous monterez encore dans les sondages, et qu’a chaque étape vos ennemis, mais aussi vos « amis », tenterons de vous faire chuter. Si vous arrivez au poste suprême, ils tenteront de vous « éliminer ». Pensez donc, dès aujourd’hui aux Corsaires, pensez à ceux, qui au moment du grand barnum de l’histoire, sans-culottes hier, sans chemises aujourd’hui et demain, vous rappelleront au souvenir du centralisme révolutionnaire.