Une nouvelle SDcHienne:
340 kilos de hype.
par Thierry LaMousse
Hôtel Lutecia : salle de réunion : 18H00 : novembre 2006
Jean Letourneur, nouveau président de l’association des attachés de presse prend la parole devant une salle bondée.
Chers compagnons, commence-t-il
« «Depuis plusieurs années un fléau s’est abattu sur notre profession. Il s’agit d’un véritable complot qui sape les fondations de notre corporation. Savez-vous de quel complot il s’agit ? »
Un murmure rauque puis des vociférations et des hurlements secouent la salle.
Letourneur se penche menaçant vers la foule en ébullition.
« Voulez vous mes amis que je cite leur nom ? »
Au pied de l’estrade une femme s’écroule, la bave aux lèvres. Une autre s’arrache les cheveux.
-Salauds, ce sont des salauds ! hurle un propriétaire de boîte de nuit à la mode.
« Je vais vous dire leur nom continue Letourneur... C’est le SDH ! Le syndicat du hype !
La salle explose. « -A mort !-Exterminez les ! »
« Calmez-vous mes amis ! le temps de la contre-offensive est arrivée car nous avons la certitude que des membres du SDH jouent un rôle important dans le secteur du crime organisé, que les structures du SDH participent activement au trafics de matières nucléaires et s’infiltrent illégalement dans nos soirées. Disons les choses nettement : le SDH, ce suprême pouvoir caché, est le véritable maître de la nuit. En comparaison, nous tous, nous ne sommes que la façade...
Le murmure s’estompe, terrassé par la révélation de Letourneur. Au fond de la salle, de jeunes diplômés d’école de commerce, viennent de piétiner un vieillard qui ressemble à Jacques Seguela. Les mains du vieil homme s’accrochent aux pantalons, quand un coup de pied bien ajusté le fait définitivement lâcher prise.
Le SDH est un « Raspoutine collectif » ! Et savez-vous ce qui est arrivé à Raspoutine ?
-A mort ! A mort !
-Oui, Raspoutine à été exécuté ! Et je clos là immédiatement ma petite parenthèse historique.
Rires dans la salle.
« Je dois cependant vous dire que c’est en Russie que nous avons des amis au sein des jeunesses poutiniennes. Je vais d’ailleurs vous présenter nos nouveaux amis Russes dont les sociétés vont désormais assurer la sécurité de toutes les soirées de la capitale. »
S’avancent alors trois Russes, totalisant 340 kilos. Igor, le plus gros, s’empare du micro qui disparaît dans sa main de tueur.
-Nous allons faire visiter les bains de Saint Petersbourg aux membreS du SDH éructe-t-il avec un fort accent slave.
Adèle Keller, journaliste à « Elle » demande à son voisin, un critique gastronomique célèbre s’il connaît le sens de cette expression ?
-Mais oui ma poule, je me suis fait assez défoncer la truffe dans les bains publics de Karl Marx, pour ignorer cette menace... Tu sais ma chérie, beaucoup de morts violentes se produisent près de ces bains russes...
Trois jours plus tard, les corps de trois Russes totalisant 340 kilos, étaient repêchés dans la Seine.