L’espace Panini, nouveau havre de compression culinaire, comme l’est Camera Café, l’émission formatée sur le monde de l’entreprise sur le P.A.F, provoque des files d’attentes insoupçonnées à la pause midi, puisqu’on semble le préférer par certains côtés à la cantine, dont les miasmes putrides ne cachent plus, en fait, que la très basse estime que l’on se fait de soi et de la nourriture imposée de l’enfance, puis d’adolescence et finalement d’âge d’adulte. Mais on ignore trop souvent à quel point l’espace Panini, comme Caméra café, dans la promptitude que mettent les serveurs et les employés à vous servir (comme ces connards de Bruno solo et l’autre dont je me souviens plus le nom…) et, la non négligeable file d’attente qu’il suscite, est l’occasion ou jamais de vanner son prochain, mater, ou demander ce qu’il y a de meilleur à une fille ou un homme d’ailleurs, l’espace Panini, comme les sketchs de Camera café, est autrement plus sociabilisant que la cantine d’entreprise (ou les chantiers navals par exemple, ou l’Education Nationale pour un autre exemple) qui, comme chacun sait, ne réserve plus et depuis des lustres, la moindre surprise puisqu’il fige la consommation dans son acte pur, loin et sans surprise, dégagée de toute les contraintes de la Hype dont il faut savoir prendre acte en lui chiant allégrement dessus.

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