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19.6.05

LE BLACKBLOG AIME LA FEMME PLUS QU'ELLE NE LA PANSE !


"En ces temps de “Da Vinci Code” Mania, le livre Cachez ce sexe que je ne saurais voir (Ed. Dis Voir) nous invite à revisiter une autre histoire qui touche au socle tout à la fois judéo-chrétien et hellénique de notre culture occidentale —celle de la représentation du sexe de la femme —où tout fut mis en œuvre pour signifier le redoutable instinct animal de la femme, sa nature dangereuse, poussant les individus à se prémunir contre elle.

La femme assimilée à un monstre de désir s’origine avec Lilith — première femme d’Adam figure récurrente du féminin occulté et dévoyé, démonisé par l’ordre patriarcal — qui affublée d’ailes membraneuses de chauve-souris volaient dans les airs à la recherche de jeunes hommes pour en sucer le sang et y puiser leur vigueur ; ou bien encore considérée comme pourvoyeuse de l’enfer, l’appât dont le diable se sert pour y attirer l’homme, son sexe étant assimilé à une bouche d’enfer grouillant de diables ricaneurs.

Cette représentation du sexe féminin et de la sexualité féminine offre, à travers les âges un ensemble de constantes qui manifestent la sédimentation dans l’imaginaire collectif de tous les récits à charge, témoignant de l’abjection originaire de la femme et de l’épouvante, ainsi que du dégoût qu’inspire le trou sombre de son sexe.
Ne serait-ce que le XIXe siècle — dont nous croyons avoir depuis longtemps tourné la page —qui a retraversé les mythes et les légendes pour nourrir sa hantise du féminin en venant réactiver et relancer ces fantasmes primitifs. Relecture actualisante qui les a arrachés à leur archaïcité pour les installer solidement dans l’imaginaire moderne (le fameux texte de Freud sur le sexe féminin, sidérant et hideux comme la tête de Méduse, n’en est qu’un exemple). Cette réinstallation, qui a trouvé aussi dans le discours scientifique et médical du temps son meilleur auxiliaire— dont l’hystérie— imprégnant pour longtemps les représentations artistiques, littéraires, et, plus largement, sociales.
Aujourd’hui, il n’est pas assurés que nous nous soyons totalement débarrassés des préjugés tenaces qui hantèrent ce siècle.

C’est cette histoire que des artistes femmes revisitent aujourd’hui en s’accordant ainsi le droit de produire leurs propres représentations du monde et d’elles-mêmes, jusqu’alors maintenues dans l’invisibilité, où l’enjeu de cet inmontrable du corps est aussi celui des contraintes sociales, un enjeu de pouvoir.

Ainsi pour ces artistes, l’obscénité est devenue le territoire à défricher pour essayer de comprendre l’origine de la peur de son propre corps et s’affranchir du poids du regard patriarcal empreint de relents post-religieux et obscurantistes où la pornographie, comme le voile ont été la réponse à la même peur, celle du sexe de la femme."

src= http://www.disvoir.com/fr/fo/a/6.html
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