Va sur BLOGGER. Voilà les codes | utilisateur = blackblog03@gmail.com | le mot de passe = black021268 | et blog le Meilleur du Pire et Vice-Versace. NB les codes ont été hacké.


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25.4.04

Franchement c'était un samedi soir pas comme les autres, hein je vous le dis tout de suite, la preuve, je me suis réveillé à 19h aujourd'hui. Putain, ça vaudrait le coup de raconter tout ça bien, je pourrais presque en faire un livre, j'appellerais ça "Un jeune homme pas très chic", kikoolol. Mais comme je suis un poète, je vais vous le faire en cut-up et puis assez tourné autour du pot, bordel, on va enfin y mettre les doigts.

Premier fait d'arme de la soirée, qui en plus de rester dans les doubles annales, rentrera sûrement dans l'histoire : j'ai réussi à être plus crevard que le prince des crevards puisque oui, vous n'allez pas en croire vos oreilles méssieudames, j'ai réussi à piller la collection personnelle de câpres et anchois de TH² !

Ensuite, au Popin, je soigne ma claustrophobie par la méthode forte, dancefloor (ouai, je sais, ça se dit plus mais c'est les vieux restes de DJ mIx) où putain je danse genre à la cool quoi. Mais y a une grosse anglaise qui n'arrête pas de me bousculer. Et ça m'énerve vraiment, parce que les grosses qui me bousculent, ça me rappelle les soirées goths, et du coup ça me met en auto bad trip. J'aime danser à ma guise comme une marquise.

En plus elle a tendance à s'approcher de trop près de notre broc. Et ça m'énerve. Tonton Igor, qui lui a atteint la véritable sagesse, les chakras en fleurs et tout, trouve que je suis un peu trop parano. Mais moi, j'aime pas qu'on s'approche de mon broc, c'est mon côté garçon sauvage (un peu comme Mowgli, t'vois cousin ?).

Après, séance de kung-fu acrobatique en pleine rue avec Otto Vodka, genre il est marrant mais il file que des fausses adresses et puis soyons clairs si tu veux chopper les vrais bons plans avec lui, faut sucer.

Truskel (ça ressemble à un pélerinage, hein) où les gens sont plus marrant qu'on ne l'imaginerait (en tout cas, je me suis pas fait taper) et où cette évidence cruelle s'impose : Laperruque assure mieux pour se dénicher des fringues à la coule que pour ramener de la roupe. Putain de fashion victimes. Mais c'est pas grave, je l'aime Gros Nez, moi. J'aimerais bien me réveiller tous les matins la tête calée sur son aisselle. Tous les après-midi il m'oublierait et du coup, chaque nuit notre amour pourrait recommencer à zéro, pur et naïf comme dans un lagon bleu, romance et fragrances harpick.

Sinon, au Truskel, je cause avec une petite poule au comptoir. Sympa, jolie, débarque de province, se fait chier poliment. Elle est bien consciente qu'elle n'a le choix qu'entre continuer à s'emmerder ou alors se laisser draguer par un baltringue quelconque qui ne la fera même pas jouir, histoire de briser la solitude une dizaine de minute. Aimerais bien faire un truc pour elle, mais je peux pas.

Le Vogue (ouai, ça fait tache, mais même si fréquenter l'avant-garde de l'intelligentsia parisienne est grisant, même si j'aime vraiment bien cette petite troupe, il faut bien que je fourre moi aussi). Je remarque que les braves gens du Medef auraient encore beaucoup à apprendre des commerçants de convivialité gay. L'entrée a augmenté et pas moyen de resquiller même à quatre heures du mat alors que je sais parfaitement qu'il ne restera que du second choix dans la boite. En revanche, le vigile qui était payé pour vérifer que personne n'entre avec son blouson (vestiaire obligatoire) n'était plus là. Peut être qu'icelui a rapidement sombré dans une violente dépression nerveuse.

Y a l'ancien D.A. de la boite, petit chauve libidineux, qui essaie de draguer un petit jeune. Me fais un plaisir d'aller lui casser son coup. Ensuite, je lui explique que cette boite est vraiment à chier et que ce n'est plus la peine d'essayer de ramener qui que ce soit chez lui, vu qu'il n'a même plus le pouvoir d'assurer des verres gratos.

Par la suite, je retourne emmerder la bombe sexuelle qui sert de VJ. Dès qu'il me voit approcher, il fait une grimace. Je le drague comme un porc (vous qui avez gardé votre âme d'enfant, devez vous souvenir du dessin animé "Pepe le Putois") et lui fait encore une fois remarquer que la techno, c'était déjà chiant dans les années 90 mais qu'en plus on est en 2004. Il se referme comme une huître.

Je suis torché, je n'arrive plus à chasser correctement. J'essaie de m'incruster sur les banquettes, mais une vieille tata aigre type pascal sevran s'en offusque et le vigile affecté à la surveillance des banquettes vient me répéter une fois de plus qu'il faut que j'achète une bouteille. J'essaie de négocier avec lui le droit de m'asseoir sur les marches, même celle du bas, éventuellement. Il fini probablement par avoir des scrupules, m'indique une table vide au fond et me laisse entrer dans le sanctuaire des Bottle People.

A la fin, un mec vient me lever, il est plutôt beau mais pas du tout mon genre. Crâne rasé, visage carré, corps fin, un air de petit dur, mes congénères appelleraient ça un bon petit look de bâtard. Il m'agrippe la main, fermement décidé à me ramener chez lui. Me laisse faire. A la sortie, il demande les tarifs au chauffeur de la grosse limo blanche toujours garée là. Je trouve ça mignon. Ou pathétique, je sais plus. Je l'entraîne vers un taxi.

Dans le taxi, me sens pas très bien. Je ne peux pas ouvrir la fenêtre puisque la commande est bloquée. Je demande gentiment au chauffeur de m'accorder un peu d'air frais, ce qu'il fait en rechignant. Plus tard je formule une deuxième requête, avec l'exquise politesse d'une geisha, pour qu'il s'arrête un instant. Dis à l'autre mec que ce n'est pas la peine de m'attendre. Je cours jusqu'à l'angle de la rue et vomis un bon litre de whisky coca (avais oublié qu'au Vogue, c'est même pas du JB ou du Label 5, mais carrément du Leader Price 3 ans d'age). J'expulse aussi quelques morceaux entier de ma Calzone et en conclu que mon amie Laurence a raison quand elle dit qu'on mange trop vite.

L'autre revient me chercher, je bredouille une excuse pour le plan galère et lui dit que ça va mieux. On retourne dans le taxi, mon compagnon d'infortune lui déclare qu'il lui laissera un pourboire. Le chauffeur ricane et moi aussi.

Après, l'affaire est vite expédiée. A peine arrivé chez lui, l'autre me colle sa bite dans la bouche. J'essaie de sucer mais j'ai plus de salive. Ensuite, il exige que je lui bouffe le cul. D'habitude, j'aime bien ça, mais quand c'est dans un plan boucherie comme celui là, c'est nettement moins excitant et je ne peux m'empêcher de remarquer que, bien qu'il ait un très beau cul, ça a quand même un goût de merde.

Ensuite, il couine, il est compliqué, alors je m'allonge sur le dos et le laisse s'empaler sur moi histoire qu'il se fasse plaisir tout seul. Mais il tient absolument à ce que je lui jouisse sur la gueule. Alors, je me relève péniblement (vais finir par avoir de l'arthrite, moi) et m'exécute. Il veut continuer son parcours du combattant, mais je lui explique que quand j'ai jouis, c'est terminé. Il insiste, donc je lui demande de me laisser le temps d'aller fumer une clope et boire un coca avant de remettre ça. Assis dans son salon, j'essaie de jouer avec un de ses chats, mais celui ci me file un gros coup de griffe.

Retourne dans sa chambre, le même scénario se répète. Après je retourne fumer une clope pendant qu'il prend sa douche, je remarque un gros briquet métallique en forme de bite sur la table basse. Trouve ça vraiment kitsch et vulgaire alors je décide de lui piquer.

Je me motive enfin à essayer de m'échapper de ce merdier, me rhabille et me barre. Suis perdu, il est 7h, je demande à une femme qui promène son chien où je suis. Elle m'indique le métro Crimée et je décide de marcher jusqu'à Stalingrad pour profiter du soleil. M'achète 2 croissants sur la route. En les mangeant, je remarque que j'ai encore des petits bouts de merde sur les ongles. Pas grave, me dit que c'est post moderne et fini d'engloutir mon petit déj improvisé.

Voilà, c'est un peu ça que j'appelle un orgasme inerte.
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