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7.3.07

Ainsi dans notre travail nous commençons par établir cette anti-généalogie de la culture underground, de cet archétype socio-anthropologique que nous plaçons d’emblée dans « l’ombre de Dionysos » en observant à travers Nietzsche, la naissance de la Tragédie et l’évolution du dionysisme dans la culture grecque, apollinienne, socratique puis alexandrine.

Il s’agit d’une sorte d’essence naturelle, un « point de puissance » dans le chaos déterministe des flux de forces vitales en mouvement, une sensibilité libertaire, un « anarchisme ontologique » (Hakim Bey) voire un « nihilisme actif » que l’on retrouve de façon cyclique comme des moments d’intensification et de surtension vibrant sur eux-mêmes, des ouragans métamorphosant le morne désert des cultures épuisées voire décadentes.

Ainsi en est-il par exemple du christianisme primitif vis-à-vis de la société juive et de l’empire romain puis des multiples hérésies qui secouent la civilisation judéo-chrétiennes : on peut citer pêle-mêle les prophètes et agitateurs communalistes, le Mouvement du Libre-Esprit, les millénarismes joachimites, les Taborites, les Hommes de l’Intelligence et les pikarti de Bohème, les réformateurs protestants et leurs dissidents, les illuminés d’Espagne, les libertins spirituels, les anabaptistes, etc.. On pourrait évoquer aussi les « utopies pirates » et autres réseaux d’enclaves libres, de « républiques indépendantes » et de communautés qui voient le jour avec la colonisation du « Nouveau Monde ».

Mais aussi, dans une certaine mesure, le Romantisme, l’hédonisme bohème, le mouvement Dada, le Surréalisme, le Lettrisme et les Situationnistes pour ce qui concerne l’Europe et enfin, surtout, la « Beat Génération » qui débouchera sur le mouvement « beatnik » puis « hippie » et la « contre-culture » américaine, proprement dite, des années 60-70 qui se joindra aux mouvements contestataires européens pour aboutir à une vaste effervescence critique de l’Occident.

Une définition de la « contre-culture » américaine est apporté par Théodore Roszak qui la conçoit comme un désir d’innovation qui pousse les jeunes générations à s’intéresser à la psychologie de l’aliénation, aux mystiques orientales, aux drogues psychédéliques et aux expériences communautaires pour englober une constellation culturelle se distinguant radicalement des valeurs et des théories qui ont constitué les bases de notre société au moins depuis la révolution scientifique.

Ainsi, selon Roszak, la jeunesse est alors la matrice d’un avenir différent "affublé d’oripeaux bigarrés et extravagants, empruntés à beaucoup de sources parfois exotiques, de la psychologie des profondeurs au folklore indiano-américain, en passant par les vestiges amollis de l’idéologie gauchiste, les religions orientales, le mal du siècle romantique, la doctrine anarchiste, le dadaïsme et sans doute la sagesse éternelle".

Cette critique en acte de l’Occident Moderne culminera ensuite dans le nihilisme punk avec son style décadent et son imaginaire apocalyptique puis, après leur échec et leur « récupération » systématique par le « marketing du cool » et l’industrie culturelle, dans l’esthétique cyberpunk et technoïde qui deviendront également les faire-valoir d'un "nouvel esprit du capitalisme" postmoderne.

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