Une découverte :
60 millions de social-traîtres
Brautigan rules
C'est un processus similaire de confiscation. Tout comme Le Pen a confisqué le drapeau tricolore à des gens probablement très sympas qui l'avaient laissé traîner par terre, Philippe Delerm a confisqué le dérisoire à Richard Brautigan, le vidant de toute substance pour en faire le caca quotidienniste que l'on sait, indigne même du moindre blog et lui promettant, sous des régimes plus exigeants, plus couillus, un destin brillant de prisonnier politique.
Relire Tokyo Montana Express c'est cesser de se fourvoyer à propos du dérisoire, que la plume géniale de Brautigan transcende à chaque ligne ; et c'est aussi entraver à quel point Philippe Delerm est un être nuisible — et pas seulement à cause de la qualité douteuse de sa semence.
Mais là je me répète, je crois. N'empêche que cette thèse comme quoi Delerm serait le Le Pen de la littérature est quand même vachement audacieuse, et je m'en félicite.